Tribune de la majorité sur le site internet
Février 2021
À Grabels la culture est toujours vivante !
La journaliste de France 3 nous demandait pour la première de l’émission « En terrain connu » comment Grabels réussissait à exister d’un point de vue culturel si près de Montpellier et dans la Métropole… Nous rajouterons « et en période de confinement dû à la Covid ».
Nous y répondrons par le fait qu’à Grabels nous avons une identité culturelle forte, vivante et authentique !
Un patrimoine culturel riche. Nous avons accueilli à Grabels des artistes comme Pierre Soulages ou des écrivains comme Joseph Delteil et bien d’autres… Cela nous honore et nous oblige à faire vivre une partie de cette mémoire. Patrimoine culturel qui s’enracine aussi dans des lieux, bâtiments auxquels nous allons redonner vie tels que :
- Le Château que nous avons acquis et dont nous imaginons faire un tiers-lieu ouvert, accueillant. La Fête des Bugadières, fleuron de notre histoire locale, la musique (festival de Jazz) ou en été les projections des « Toiles du château », autant de moments de vie de cet espace.…
- La Tuilerie de Massane qui va enfin renaître dans le cadre de la construction de l’éco-quartier de Gimel pour devenir un espace culturel avec un lieu dédié à l’écriture pour redonner à la Deltheillerie sa veine littéraire en partenariat avec la librairie Sauramps, un cinéma d’art et essais avec Utopia, des jardins réhabilités, des sources protégées et valorisées, de l’ombre pour installer une guinguette et le chai qui accueillera une grande et belle salle des fêtes/salle de spectacle…
- Les granges à la Cour Flottes qui ont vocation à devenir une petite salle de répétition et un théâtre de poche…
Nos prédécesseurs dont tout particulièrement Nancy Chamussy nous ont aussi transmis un patrimoine culturel qui affirmait déjà l’ambition et la singularité de Grabels avec : Les nuits de l’Avy, le piano dans tous ses éclats, la biennale du verre, le salon d’automne, les concerts des amis de l’orgue…
Ici à Grabels le vivre ensemble et l’énergie collective s’expriment à travers la musique, la danse, le théâtre ou des arts exposés, peinture, photographie, sculpture… Des moments de vie et de partage qui renforcent le lien social auquel contribuent aussi l’importance et la vitalité du secteur associatif (plus de 100 associations pour 8700 Grabellois et Grabelloises !!!).
Enfin, malgré l’asphyxie de la culture dans le pays, il y a ici la volonté d’une résilience culturelle: maintien des concerts d’automne en extérieur avec protocole sanitaire adapté (hommage à Bobby Lapointe, Riva et son voyage musical en Italie dans le cadre du festival « Les voix d’ailleurs » …). Cinéma de plein air l’été dernier, en partenariat avec Utopia et le Cinéma des Garrigues, avec un rendez-vous chaque jeudi invitant à se retrouver sous les mûriers à la guinguette avant de prendre place à la nuit tombée dans les transats pour découvrir une belle programmation cinématographique! Plus de 1000 spectateurs en ont assuré le succès.
Alors vous l’aurez compris, si la culture est ici vivante c’est d’abord et avant tout parce qu’à Grabels… coulent des sources et de la vie !!!
Pour le groupe majoritaire,
Frédéric Woillet, adjoint à la culture
Voeux 2021 du Maire et des élu.e.s de la majorité
Décembre 2020
DE L’EAU POUR ABALAK !
Qu’est-ce que la coopération décentralisée ?
C’est la possibilité pour une commune de prolonger une politique publique locale sur un volet international, lorsqu’elle possède la compétence attendue.
Depuis 2004, la ville de Grabels coopère avec celle d’Abalak, située dans une zone désertique au sud du Niger. En 2008, une convention de partenariat est signée pour le jumelage des écoles. Les enfants des classes primaires apprennent la solidarité et échangent des courriers. La commune de Grabels participe chaque année au financement de puits, écoles, fournitures et cantines scolaires de villages Touaregs très pauvres. La permanence des cantines joue un rôle primordial dans la fréquentation scolaire, l’amélioration de l’état de santé et les capacités d’apprentissage des enfants. L’association des Amis d’Adkoul assure l’interface entre les communes et sécurise le dispositif.
Puis l’accord entre les deux communes évolue pour s’adapter à de nouveaux besoins. Ainsi, la convention triennale signée en 2019 porte sur un axe d’intervention vital : l’accès à l’eau pour l’ensemble de la population d’Abalak.
L’alimentation en eau potable est cruciale pour les 30 000 habitants de cette commune puisqu’actuellement seuls 15 000 d’entre eux y ont accès !
Une étude de faisabilité est diligentée et financée par la métropole de Montpellier et l’Agence de l’eau dans le cadre de la LOI OUDIN SANTINI (elle permet aux collectivités et Agences de l’eau de consacrer 1% de leur budget eau et assainissement à des projets de coopération).
Réalisée en 2018, l’étude conclut à la faisabilité du projet, les nappes phréatiques souterraines le permettant. En 2019, la commune et l’association des Amis d’Adkoul, en lien avec les autorités nigériennes, développent un projet d’extension de l’adduction d’eau potable existante. Il se compose d’un volet infrastructure - forages, château d’eau, unité de traitement des eaux, réseaux de canalisations et bornes fontaines- et d’un volet gouvernance comprenant les formations d’un technicien eau, d’une Commission eau, d’un Comité d’hygiène. Afin de préserver la ressource, la formation de la population à l’utilisation économe de l’eau figure également en bonne place.
La commune de Grabels est porteur de ce projet et co-maitres d’ouvrage avec Abalak. Un maitre d’ouvrage délégué encadrera sur place le projet au plus près et recrutera les personnels nécessaires. Il rendra compte aux deux collectivités.
La réalisation du projet complet nécessite un budget de plus d’1 million d’euros, dont 60% financés par l’Agence Française de Développement, 23% par l’Agence de l’eau, 10% par la Sté de Patrimoine des eaux du Niger. Les communes de Grabels et d’Abalak, en partenariat avec la métropole de Montpellier, financent 7% du projet sous forme de temps de travail.
Les travaux débuteront en mars 2021 et se poursuivront jusque fin 2023.
Le projet contribue aux principaux objectifs de développement durable, en particulier ceux de l’accès universel et équitable à l’eau potable, à l’hygiène, l’éducation, le travail pour tous. L’adduction d’eau, comme l’éducation, sont les signaux de notre solidarité face aux rigueurs climatiques et l’éradication de la pauvreté, pour l’espérance d’un futur stable pour les habitants d’Abalak.